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Trafic sexuel, extorsion, proxénétisme, fausses informations… ce qu’il faut savoir du procès P. Diddy

Le procès de Sean Combs, alias P.Diddy, Puff Daddy ou encore Diddy a débuté. Il fait suite à l’investigation du parquet fédéral de New York. En parallèle, Combs doit faire face à une cinquantaine de procédures judiciaires au civil pour des faits d’agressions sexuelles. Depuis le début de cette affaire qui a fait l’effet d’une bombe dans l’industrie musicale, de nombreuses fausses informations ont circulé.

Le lundi 5 mai 2025 s’est ouvert, à New York, l’un des procès les plus attendus de l’industrie musicale : celui de Sean Combs, alias P. Diddy. En présence de nombreux journalistes et curieux, la première étape est la constitution du jury et elle peut prendre jusqu’à une semaine.
Dès le 12 mai, les débats devront réellement commencer. Le magnat du hip-hop risque aujourd’hui la prison à vie pour des faits de trafic sexuel, d’extorsion et de proxénétisme.


Ce n’est pourtant pas la première fois que Sean Combs a à faire avec la justice américaine. Bien au contraire. Au cours des trente dernières années, il a déjà fait face à la justice de nombreuses fois pour des faits de violence. Chaque fois, il a su se sortir de ces démêlés, souvent en signant des accords confidentiels.


Cette fois, l’artiste américain de 55 ans est accusé par la justice d’avoir mis son empire musical au service d’un système violent de trafic à des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupées sous l’inculpation d’entreprise criminelle.

Selon l’acte d’accusation, les faits pour lesquels il est poursuivi remontent au moins à 2008 et s’étendent jusqu’au moment de son arrestation. Deux nouvelles accusations sont d’ailleurs venues encore alourdir le dossier de Combs début avril 2025.


Arrêté en septembre dernier, Sean Combs est incarcéré depuis huit mois au centre de détention métropolitain (MDC) de Brooklyn. Un centre de détention réputé pour sa violence et son insalubrité. Les autorités judiciaires ayant estimé que l’homme était trop dangereux pour lui autoriser une libération sous caution. Toutes ses demandes donc ont été rejetées.


Le fondateur du label Bad Boy Records, qui a eu sous son aile des stars comme la reine du hip-hop soul Mary J. Blige ou le rappeur The Notorious B.I.G., assassiné en 1997, clame son innocence. Il a refusé un accord de plaider-coupable proposé par le parquet fédéral, dont les détails n’ont pas été révélés. Le plaider-coupable, comme l’explique Le Monde, permet au procureur et aux avocats de la défense de négocier sur un accord de peine et ainsi d’éviter un procès. Diddy ayant refusé la proposition du procureur, un procès a donc bien lieu.

Le rappeur assure n’avoir eu que des relations sexuelles consenties. Son avocat Marc Agnifilo a évoqué un mode de vie « échangiste ».
Retour sur l’enquête, les actions en justice en cours et l’onde de choc provoquée par son arrestation qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde du show-business et donné lieu a de nombreuses spéculations et fausses informations sur les réseaux sociaux.


La plainte de Cassie fait l’effet d’une bombe


Le 16 novembre 2023, la chanteuse Cassie, de son vrai nom Casandra Ventura, dépose une plainte de 35 pages à l’encontre de son ex-compagnon, Sean Combs, aussi connu sous le nom de P. Diddy, Puff Daddy ou encore Diddy. L’annonce de cette plainte fait l’effet d’une bombe, notamment dans l’industrie de la musique, jusqu’ici relativement épargnée par « #MeToo » en dehors de l’affaire R Kelly.


Au début de la plainte, on peut lire une note en rouge avertissant que son contenu contient des informations décrivant des actes d’agressions sexuelles explicites.
Elle y décrit des années d’enfer aux côtés de l’un des hommes les plus puissants de l’industrie musicale. Un homme dont la fortune était estimée à près de 740 millions de dollars avant de chuter drastiquement, selon Forbes.
La suite avec RTBF