La sculpture, un art riche et diversifié peine à se développer en Guinée. Notre rédaction a rencontré plusieurs artistes qui transforment le bois en œuvres d’art. Cependant, le constat qu’ils dressent est alarmant.
Marifou Bérété, héritier d’une tradition familiale, s’engage à perpétuer cet art ancestral. « Je suis né dans ce métier. La sculpture fait partie de notre héritage familial. Elle a été pratiquée par nos arrière-grands-parents, et nous comptons la transmettre à nos enfants », affirme-t-il avec passion.
Concernant le prix de ses statuettes, il précise que celui-ci varie en fonction de l’originalité et de l’ancienneté des œuvres. « Le prix dépend non seulement de la qualité, mais aussi de l’originalité et de l’ancienneté. Certaines œuvres se vendent entre 200 000 et 300 000 GNF, tandis que d’autres peuvent atteindre entre 1 et 3 millions GNF », explique-t-il.
Comme de nombreux métiers, la sculpture n’est pas exempte de difficultés. Sika Keïta partage son expérience : « C’est un métier à la fois passionnant et difficile. Il peut arriver que je passe des semaines sans avoir de clients, ce qui m’oblige parfois à me rendre à Siguiri pour creuser de l’or afin de subvenir aux besoins de ma famille. »
La sculpture occupe une place prépondérante dans le patrimoine culturel de la Guinée, reflétant la richesse et la diversité des traditions artistiques du pays.
Kadiatou Touré